BiodiverCités78 est une association loi 1901 créée en février 2011 à Fourqueux par un petit groupe de passionnés de nature et de biodiversité. L'objet de l'association est le maintien, la protection et l'amélioration de l'environnement et du cadre de vie à Fourqueux et ses environs. L'association est reconnue d'intérêt général et abilitée à délivrer des déductions d'impôts à hauteur de 66% du montant des dons.

 

Forum des Lutins Malins

Nous avons réalisé 2 sessions des Lutins Malins, 28 novembre et 6 décembre !

Pour vous inspirer dans la préparation d'un Noël presque zéro déchet et plus vertueux,

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Tourterelle des bois

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

jeudi 3 décembre 2020

LA FRANCE INTIMEE PAR LA COMMISSION EUROPEENNE DE PROTEGER

LES TOURTERELLES DES BOIS EN DANGER

 

Dans une série de décisions relatives à des poursuites juridiques engagées contre ses États membres publiée le 3 décembre, la Commission européenne intime à la France, ainsi qu’à l'Espagne, de renforcer la protection de la Tourterelle des bois sur leur territoire. Cette injonction, avec réponse à produire sous deux mois,  fait suite à la plainte déposée par la LPO auprès de la Commission Européenne en avril 2019 concernant la chasse des espèces en mauvais état de conservation, dont la tourterelle des bois, la chasse des espèces migratrices en février (les oies) et les piégeages non sélectifs sous prétexte de tradition, en premier lieu la glu.

L’« avis motivé » de la Commission européenne intervient à la suite d'une lettre de mise en demeure envoyée en juillet 2019, alors que la France et l’Espagne n'ont toujours pas pris les mesures nécessaires pour mettre ces pratiques de chasse et de capture en conformité avec le droit de l'Union. Concrètement, ces Etats auraient dû suspendre toute chasse à la tourterelle des bois tant que ses populations sont en déclin. La Commission, devant ce constat de carence, adresse donc aujourd’hui un avis motivé à la France et à l’Espagne. Notre pays dispose à présent d'un délai de deux mois pour répondre aux préoccupations de la Commission. À défaut, la Commission pourra saisir la Cour de justice de l'UE.

La tourterelle des bois est inscrite sur les listes rouges mondiale et européenne des oiseaux menacés de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). Hébergeant 10% de la population reproductrice de l'UE, la France a une responsabilité importante pour la conservation de cette espèce vulnérable. En 40 ans, les effectifs de la population d’Europe occidentale ont diminué de 80% (-50% en France depuis 2019 selon le Suivi Temporel des Oiseaux Communs), essentiellement en raison de l'agriculture intensive et de la chasse.

Pourtant, sous la pression des lobbies cynégétiques, le Ministère de l’écologie a, cette année encore, signé un arrêté le 27 août 2020, publié juste avant le week-end d’ouverture de la chasse, et autorisant la destruction de 17 460 Tourterelles des bois au cours de la saison de chasse 2020-2021.

Dès le lendemain, 28 août, la LPO attaquait cet arrêté illégal au Conseil d‘Etat en demandant son annulation mais aussi sa suspension dans l’urgence. Quinze jours après, le Conseil d‘Etat lui donnait gain de cause et suspendait la chasse à la tourterelle des bois. (Cf. Ordonnance du Conseil d‘Etat et CP du 11/09/2020 et CP LPO du 11/09/20

La Commission a donc décidé de durcir le ton et d’envoyer cette fois un avis motivé pour exiger une meilleure protection de cette espèce en danger. La France dispose désormais de deux mois pour répondre, faute de quoi la Cour de justice de l'Union Européenne pourrait être saisie, avec potentiellement de lourdes sanctions financières à la clé.

Allain Bougrain Dubourg, Président de la LPO, se dit à la fois déçu et confiant : « Je suis déçu quand je constate qu’il nous a fallu 35 ans entre 1970 et 2005 pour que le braconnage éhonté des tourterelles dans le Médoc prenne fin. Et à nouveau 15 ans pour qu’enfin la France soit mise au pied du mur alors que l’espèce est à l’agonie. Je suis confiant quand je vois que le lobby cynégétique soutenu par l’Etat et des grands élus tremble enfin sous les coups de boutoir de l’opinion publique, que les plus hautes juridictions françaises nous donnent raison, et que la Commission Européenne vient enfin au secours de cette espèce ».

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Grippe aviaire et faune sauvage

vendredi 6 novembre 2020

 

Grippe aviaire: comme à chaque épisode, l'avifaune sauvage est un peu facilement pointée du doigt !

 

Jeudi 5 novembre, 45 départements français ont été placés en « risque élevé »  d’introduction de la grippe aviaire, par arrêté du ministère de l’Agriculture. Après l’apparition de foyers en Russie et au Kazakhstan cet été, l’épizootie a progressé vers l’ouest,  touchant récemment les Pays-Bas.

La LPO tient donc à rappeler plusieurs faits.

Les oiseaux sauvages sont effectivement les hôtes naturels des virus grippaux, mais ils jouent un rôle mineur dans les mécanismes de propagation des virus du fait du caractère pathogène de ces derniers : l’extrême sensibilité des oiseaux sauvages ainsi infectés les empêche de se déplacer. Ce sont des vecteurs inefficaces dans le mécanisme de propagation des Influenza aviaire.

La faune sauvage est le réservoir naturel des Influenza, mais ce sont bien les élevages qui concentrent toutes les conditions pour que lesdits Influenza acquièrent leur caractère pathogène, mutagène et passent la barrière espèce. Les épisodes précédents d’H5N1 suffisent à le rappeler.

De fait, les souches de grippe aviaire rencontrées chez les oiseaux sauvages sont le plus souvent relativement bénignes, alors que celles rencontrées chez les oiseaux domestiques élevés en batterie dans des conditions stressantes sont en revanche souvent hautement pathogène. Avec une densité de population élevée, le virus de la grippe est hautement mutagène. Ainsi, dans les unités d’élevage industriel et de co-élevage, le virus a la capacité de muter rapidement vers des formes hautement pathogènes.

Dans un contexte de mondialisation des marchés, la faculté des Influenza aviaires à se propager rapidement d’un pays à l’autre et d’un continent à un autre, est résolument le fait des échanges et des transports commerciaux. Les flux de marchandises et d’humains sont des vecteurs autrement plus inlfuents que les oiseaux sauvages pour permettre la propagation des Influenza, comme pour la plupart des autres virus.

Alors que des mesures de restrictions fortes sont demandées aux éleveurs dans ces départements en alerte, qu’en est-il des chasseurs qui transportent et utilisent des appelants (oies, canards) ? Ces derniers oiseaux, en contact avec l’avifaune sauvage, sont des vecteurs puissants qui inévitablement permettent la circulation du virus entre le cheptel domestique et sauvage ! La LPO appelle à l’interdiction du transport et de l’usage des appelants pour la chasse au gibier d'eau  sur leur lieu de détention et sur le lieu de chasse. De plus la LPO demande l’interdiction des lâchers et du transport du gibier à plumes depuis des années déjà.

Enfin, la LPO rappelle le rôle essentiel des gestionnaires d’espaces naturels et des centres de soin pour la faune sauvage dans la veille qu’ils effectuent, sur le plan de la santé animale, par la prévention des maladies ayant des impacts économiques (élevage) ; et également sur le plan de la santé publique, par la prévention et le contrôle des zoonoses notamment émergentes.

 

 

Contact presse :

Pascal Orabi : pascal.orabi@lpo.fr/ 06 58 62 40 94

 

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atelier "Nourrissage"

Nous avons pu maintenir l'atelier de fabrication de boules de graisse et graines pour oiseaux !

Dix participants dont des adhérents récents ont mis la main à la pâte, à la graisse plutôt pour y ajouter des graines de tournesol et des graines variées. Un morceau de ficelle, un petit séjour au frigo et hop, le tour est joué.

Echanges autour de la petite faune des jardins et en particulier les hérissons. Qui eux aussi apprécient un peu de nourriture (croquettes pour chat au poulet) et une gamelle d'eau...

D'autres photos ici

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Notre députée et les néonicotinoïdes

Suite à l'interpellation de notre députée Natalia POUZYREFF par BiodiverCités 78 au sujet du vote de l'Assemblée Nationale sur la ré-introduction des néonicotinoïdes

Ci-dessous la réponse de Madame Pouzyreff

 

Monsieur,

 

Vous avez souhaité m’interpeller à propos du projet de loi autorisant par dérogation l’utilisation, en cas de danger sanitaire, des néonicotinoïdes et je vous en remercie.

 

Tout d’abord, nous savons qu’il s’agit là d’une décision difficile. Pour autant, il n’est pas question de réintroduire les néonicotinoïdes, mais de laisser la possibilité de déroger à leur interdiction en cas de risques non maîtrisables.

 

Le projet de loi examiné à l’assemblée nationale autorise, jusqu’au 1er juillet 2023, des dérogations aux interdictions d’utilisation de substances néonicotinoïdes.

 

Depuis 2018, 90% des néonicotinoïdes ont déjà été retirés du marché, l’objectif étant de réduire la faible part restante. La France s’est donc, en cela, placée comme pays précurseur de l’interdiction de ce type de substance dans l’Union européenne.

Cette dérogation temporaire vise à lutter contre l’infestation de pucerons sur les betteraves et s’insère dans un plan d’action complet.  

 

Un dispositif de contrôle suffisamment robuste pour protéger les pollinisateurs a été mis en place. Un plan de prévention des infestations de ravageurs va être proposé avec les agriculteurs. Un plan de protection des pollinisateurs devra également être élaboré par le Gouvernement, afin de renforcer leur protection pendant les périodes de floraison et mieux prendre en compte les enjeux associés, au moment de la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques.

 

Enfin, un plan de transition a été annoncé par l’Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre. Ce plan de transition comporte une série d’engagements qui doivent permettre d’accélérer la transition et de protéger les pollinisateurs. Les professionnels s’engagent notamment sur la réduction de 25 % de l’utilisation des néonicotinoïdes en enrobage de semence par rapport à la pratique précédente.

 

M’étant moi-même rendue à la rencontre des betteraviers, j’ai pu faire le constat de l’étendue des dégâts. J’ai également noté que l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et Alimentaire, ayant autorisé l’utilisation d’insecticides aérosols, les betteraviers en ont pulvérisé ce qui, à mon sens, n’est pas plus favorable à la biodiversité.

 

La question qu’il appartient aux politiques de trancher concerne le sort de la filière. Est-elle, ou non, considérée comme stratégique et liée à notre indépendance pour la production de sucre mais également dans le gel hydroalcoolique et les parfums ? Si oui, il faut suspendre transitoirement l’interdiction des néonicotinoïdes.  

 

Néanmoins, nous pouvons regretter que le temps n'ait pas permis d'aboutir à des avancées en matière d'alternatives aux néonicotinoïdes.

 

Des efforts de recherche sont déjà entrepris afin de trouver un substitut à ces produits qui peuvent nuire aux abeilles. Voilà pourquoi le gouvernement a décidé d’investir 5 millions d’euros supplémentaires dans la recherche d’alternatives.  

 

Quant aux options d’agriculture bio, par exemple l’installation de haies et le recours aux coccinelles, leurs effets sont malheureusement limités et nous voyons bien que les plantations de betteraves bio qui respectent ces principes, sont tout autant affectées par les pucerons. Un seul puceron peut lui seul, contaminer 600 betteraves.

 

Les députés ont également pesé sur ce texte, en termes de modalités de contrôle. Ainsi, un Conseil de surveillance va être créé, chargé du suivi et du contrôle de la recherche et de la mise en œuvre d’alternatives aux produits phytopharmaceutiques contenant une ou des substances actives de la famille des néonicotinoïdes.

 

Vous l’aurez compris, cette dérogation ne remet donc pas en cause notre engagement ni celui du gouvernement en faveur de la transition écologique et de l’objectif d’une agriculture moins dépendante aux pesticides.

 

Veuillez recevoir, Monsieur, l’expression de mes meilleures salutations.

 

Natalia Pouzyreff

Députée des Yvelines (6ème circonscription)

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